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Après sa Lettre à Franco (1972) et sa Lettre à Castro (1984), Arrabal poursuit sa correspondance avec les tyrans du XXe siècle. Sa Lettre à Staline est allègrement terrifiante et poétiquement réaliste. Il passe en revue tous les aspects méconnus du señor Djougachvili : ses obsessions pédophiles, les femmes de sa vie, sa formation de séminariste, son christianisme latent, ses poèmes de jeunesse, sa passion pour les échecs, ses meurtres, ses camps de concentration, sa paranoïa, sa police secrète, les suicides de ses proches, sa mort suspecte...
À la rubrique «Arrabal», voici ce qu'écrit le Dictionnaire des littératures de langue française : «Il y a là une énergie cannibale, un hédonisme de la confusion qu'Arrabal appelle volontiers le "panique" ... joyeusement ludique, révoltée et bohème, son oeuvre est le syndrome de notre siècle de barbelés et de goulags : une façon de se maintenir en sursis.»