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J. E. Hoover est embauché par le «Bureau d'investigation» au lendemain de la Première Guerre mondiale. Sans délai, il se consacre à la chasse aux communistes, qui demeurera, toute sa vie, sa hantise. Nommé directeur en 1924, il sera le patron du FBI jusqu'à sa mort, le 2 mai 1972.
Les Etats-Unis lui «doivent» le laboratoire le plus moderne du monde, un archivage d'empreintes digitales qui englobait, au terme de sa carrière, 159 millions d'individus. Il a traqué toutes les «sarcières» possibles et imaginables, privilégiant les cibles en vue et ne négligeant aucun recoin de leur vie privée.
J. E. Hoover a servi huit présidents qui, tous, l'ont craint et ménagé. Celui qu'il haïssait le plus, J. F. Kennedy, n'osait s'attaquer à lui tant le dossier de ses frasques sexuelles était fourni. Hoover se passionnait pour les déviances idéologiques ou intimes, mais il combattait fort peu les gangsters et ne dédaignait point de jouer aux courses. On apprendra ici que ce puritain conservateur cachait un homosexuel honteux.
Avec un réalisme féroce, Anthony Summers nous fait revivre cinquante ans d'histoire américaine. Commentant son livre, Norman Mailer a écrit : «Hoover a fait plus de mal aux Etats-Unis que Joseph Staline...»