L'opposition apparente de la mondialisation économique, qui tend à faire du monde un immense marché sans frontière, où tous seraient soumis aux mêmes règles de consommation standardisée (McWorld), et de la défense parfois violente des particularismes culturels, fondée sur un recours à des traditions réinventées et, le plus souvent, porteuse d'intolérance (Djihad), masque en réalité leur profonde connivence. En effet, et c'est la thèse centrale du livre de Benjamin Barber, l'une se nourrit de l'autre, et toutes deux menacent la démocratie. Aussi ce livre se veut-il un plaidoyer pour une mondialisation maîtrisée, respectueuse des différences mais aussi ouverte sur l'autre.