La Maye. Vol. 8. Le choeur maritime de la Maye : poème

« Pouvoir s'adosser à 500 000 années de terre derrière soi, aussi bien qu'autour de soi, ne laisse pas indifférent. Savoir que des rhinocéros se baignèrent jadis dans le fleuve Somme donne ampleur - et humour - à l'imagination. Africaine la Picardie, par conséquent, au même titre que l'Éthiopie, où les archéologues retrouvèrent le silex taillé dit abbevillien. Pour le poète de La Maye, né dans le berceau même de la science archéologie, nos vies se déroulent dans une toute petite parenthèse du temps cosmique, dont nous recevons des messages lointains portés par le rythme des vagues de la mer. S'isoler dans l'immensité du temps, au milieu de l'Atlantique, méditer à la pointe des rochers comme le firent quelques moines irlandais au VIe siècle, sur la haute falaise des Skelligs, correspond à un besoin plus que jamais impératif de se hausser au-delà de l'horizon terrestre, de pacifier nos impatiences humaines, de les exposer à la musique répétitive des marées. Il est plus que jamais question, dans ce livre, d'approfondir nos liens avec le Temps. »
Jacques Darras