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Nathan Staples est romancier. Il vit dans une île au large des côtes du pays de Galles, où s'est établie une petite communauté littéraire. Sa femme, Maura, l'a quitté, et il n'a pas vu sa fille, Mary, depuis sa naissance.
Un besoin absolu raconte, avec la violence d'un cyclone au ralenti, comment ces trois personnages finissent par se retrouver, en explorant leurs mondes secrets : celui de Nathan, torturé par d'insupportables douleurs psychiques. Celui de Mary, élevée par un couple d'homosexuels, et bien décidée elle aussi à devenir écrivain. Maura, sa quête d'amour inassouvie. Et la comédie littéraire, avec ses rituels, ses faux-semblants, ses figurants dérisoires.
Un besoin absolu est un livre sur la brutalité physique de la vie, sa cruauté, son indifférence. Mais son véritable sujet est peut-être tout simplement l'«excès du roman», tant il est clair que son esthétique - «un empilement d'inventivité macabre» (The Guardian), où le grotesque règne en maître - correspond à la nature tourmentée des personnages, à la forme de leurs obsessions. «Excès de mémoire, d'émotion, de créativité, d'amour, d'alcool, de souffrance» : c'est en suivant cette ligne de force qu'A. L. Kennedy a construit ce roman à l'étrange beauté.
Besoin absolu, ou besoin d'absolu ?