Regarder, comprendre, saisir la ligne, capter le dessin, apprécier la justification du décor...
Cet ouvrage, publié à l'occasion d'une somptueuse exposition présentée au château de Versailles, n'a qu'un but : révéler l'incroyable force d'invention du siècle des Lumières, ce siècle où, pour la première fois, le meuble devint un art.
À cette époque, des hommes, certains architectes, d'autres artistes, d'autres marchands ou encore simples artisans, se mettent à organiser le meuble, à le travailler comme jamais auparavant.
Le meuble change d'épiderme, le meuble change de morphologie. Pour la première fois, le mobilier explore de nouveaux matériaux, cherche des lignes nouvelles. Il s'affranchit de l'architecture, mais joue aussi avec celle-ci tout en suivant les styles. Il devient mobile, volant ; le confort se crée. Les gestes du quotidien sont intimement reliés au meuble, qui trouve ici son identité. La relation entre l'individu et le mobilier devient une évidence.
De l'agencement à l'ingéniosité, et par l'incomparable qualité d'un savoir-faire, au gré des humeurs et des styles, le meuble au XVIIIe siècle est vraiment entré dans les moeurs et la mode. Il a alors acquis un nouveau statut et une reconnaissance, et il s'est défini pour toujours dans le processus intellectuel de la création.