Il entre dans la mythologie parisienne, à la fois des éléments graves - un lieu de liberté - sérieux - le coeur de la création intellectuelle et artistique - libertins - le conservatoire de tous les plaisirs. Mais surtout Paris se gonfle des coeurs gonflés, d'ambition ou de chagrin. Quand le provincial ou l'étranger arrivent à Paris, ils se sentent déracinés ; quand le parisien, de naissance ou d'adoption, quitte sa ville, il se sent exilé. Le déracinement frappe l'arbre qui vit en tout homme, c'est la nature qui souffre. L'exil, lui, punit le citoyen d'une démocratie aimée : c'est aussi l'âme qui est blessée. Voilà pourquoi les chants de l'exil sont aussi les chants les plus beaux.