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Jiang Corail Rouge a vingt-huit ans et vit à Pékin avec Zhuzi, comme deux bernard-l'ermite dans une coquille qui n'est pas la leur, au rez-de-chaussée d'un immeuble de vingt-cinq étages. Un jour, un colis reçu par la poste - une énorme anguille séchée - la ramène longtemps en arrière, à l'époque où elle s'appelait Petit Chien et habitait Shitouzhen, la Ville de Pierre, avec ses grands-parents qui ne se parlaient pas. Dans ce petit port de pêche battu par les typhons au sud de la Chine, la mer était redoutable et, tous les soirs, les femmes guettaient sur la plage le retour de leurs maris, ces «mendiants de la mer». Mais si la petite fille de sept ans n'a jamais oublié la Ville de Pierre, c'est qu'elle y a enfoui en partant un terrible secret et que, dit-elle, rien ne peut se comparer à l'amour et la haine que j'ai éprouvés là-bas.
Cette très belle histoire qui déroule en parallèle le présent de Corail Rouge, avec son Zhuzi qui préfère jouer au frisbee plutôt que travailler, et la plongée dans le courant des souvenirs, nous parle de la Chine d'hier et d'aujourd'hui, des blessures fondatrices de l'enfance et de la confiance en l'avenir. Sa voix se coule à notre oreille, tout près, avec une grâce et une justesse de ton que le traducteur, Claude Payen, a merveilleusement rendues.