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Sous le ciel de cristal du Haut Altaï, quelque part dans les lointaines steppes d'Asie centrale... La Fin du chant déroule des images d'une beauté et d'une cruauté insensées : des plaines infinies et silencieuses ; une jument prostrée devant son poulain mort-né ; des peuples nomades - Touvas et Kazakhs - qui se massacrent pour un bout de vallée où dresser les yourtes ; des hommes ténébreux, un peu bandits ; des femmes fières, solides comme des pierres sans âge ; et cette gamine hardie, qui défie l'hostilité des lieux, commande bêtes et gens pour la survie de tous... C'est un hymne à la fugacité du temps, à la fragilité d'une culture, un livre-frontière entre un monde qui se meurt et un autre qui s'en vient. (Martine Laval, Télérama.)
Tout est beau, d'une beauté sauvage, dans ce livre âpre venu de Mongolie et porté par le grand vent de la steppe... On a l'impression de lire un conte, d'écouter une complainte. Une prose orale, jaillie de la nuit des temps... On n'en dira pas davantage. Chez les Touvas, en effet, on prétend qu'il ne faut raconter à personne les rêves heureux qu'on a faits, et La Fin du chant est l'un des plus beaux rêves que la littérature d'aujourd'hui nous offre de vivre. (Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur.)