In the sale you will find especially cheap items or current promotions.
Want to part with books, CDs, movies or games? Sell everything on momox.com
Arrivé en France à dix-sept ans, Henri Troyat n'a jamais oublié qu'il était né en Russie. Fidèle à sa patrie d'origine., il a tenu à présenter lui-même au public français, dans des biographies captivantes, la figure des grands écrivains russes du XIXe siècle, Tolstoï et Dostoïevski, Pouchkine et Tchekhov, Tourgueniev, Gogol et Gorki.
Voici le dernier, qui manquait à cette liste impressionnante et que Troyat nous a laissé avant de mourir, Gontcharov.
Son nom est moins connu que les autres. C'est par son héros mythique, Oblomov, que Gontcharov est passé à la postérité. Oblomov est aux Russes ce que Don Quichotte est aux Espagnols, un représentant du caractère national en même temps qu'un type universel.
Le héros de Gontcharov ne se bat pas, ne quitte ni sa robe de chambre ni son domicile, passe de son canapé à son lit et vice-versa, n'agit que dans ses rêves, engourdi par une enfance trop protégée, inapte à la vie. Oblomov ou la tentation de l'inaction.
Ce n'était pas le cas de Gontcharov lui-même, qui travailla pour le ministère de l'Instruction publique, puis au ministère des Finances, établit les premières relations commerciales de la Russie avec le Japon, écrivit des essais, des critiques, des portraits, des nouvelles, des contes, des poèmes, et est considéré aujourd'hui comme un des fondateurs du roman réaliste russe.