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Vladimir Volkoff passe pour un écrivain secret, qui ne parle guère de sa vie privée. Pour la première fois, dans La Garde des ombres, il introduit le lecteur dans son intimité.
En effet le chrétien qu'il est évoque dans ce livre les morts qu'il a aimés et pour lesquels il prie régulièrement. Ce sont là les «ombres» auxquelles le titre fait allusion, et l'auteur se plaît à penser que, à leur manière, elles veillent sur lui. Il les évoque avec piété, certes, mais non sans humour, contant les anecdotes les plus diverses, qui font découvrir au lecteur tour à tour les splendeurs de la Russie impériale, les horreurs de la Révolution russe, l'American way of life et les nuits yiddish de Saint-Germain-des-Prés.
Le prince Andronikof, interprète personnel du général de Gaulle, l'écrivain Pierre Gripari, le chanteur Djuri, le professeur Pierre Debray-Ritzen, le Grand-Duc Wladimir de Russie voisinent, dans ce monument funéraire d'un nouveau genre, avec les parents et les grands-parents de Vladimir Volkoff, ainsi que son père spirituel, le premier de ses mentors littéraires, un de ses frères d'armes en Algérie...
Il est difficile pour un romancier, dont l'outil principal est l'imagination, de s'astreindre à des récits aussi conformes que possible à la réalité, une réalité nécessairement triée par le respect dû aux défunts. Il y a là une gageure que Vladimir Volkoff a souhaité tenir de son mieux.
Il a été amené aussi, par la force des choses, à écrire de cette façon un livre de souvenirs, ceux des autres, sans doute, mais filtrés à travers les siens, et donc à aborder un genre nouveau pour lui.
Enfin, on peut dire qu'en évoquant «ses» morts, il fait défiler aussi devant nos yeux, du début à la fin, le siècle qui vient de s'écouler.