Vie et mort de saint Tercorère le Maudit

Vie et mort de saint Tercorère le Maudit

Au IV^e siècle, en Afrique du Nord, le jeune Tercorère, fou de Dieu, tente de fuir le péché en gagnant le désert. Ermite, il connaîtra même l'amitié d'un lion.

Mais la société le rattrape : devenu évêque, tenu pour un saint, il est déchiré entre l'amour des hommes et la haine du Mal.

Une histoire de bruit et de fureur à l'époque de saint Augustin et des Invasions barbares.

Après L'OEil de la mouche ou Ma Mère, par exemple, ce huitième roman d'André-Joseph Dubois fait la part belle à l'ironie et à la satire. Son dernier titre, Le Septième Cercle, a reçu le prix des Bibliothèques de la Ville de Bruxelles.

Mais pendant le jour, le balancement de la monture, la chaleur, l'ombre du chapeau l'endormaient. Il prit l'habitude de garder dans son poing le couteau de silex, tout contre sa cuisse ; dès que le menton lui tombait, il enfonçait la lame dans sa chair. Il suffisait d'un lièvre déboulant à vingt pas pour le tirer de sa prière. Ou d'une paillette de mica jetant une étincelle dans l'air surchauffé. Pour ces manquements aussi, il se châtiait. Il s'effrayait de la précarité de sa foi.

Au total ces expéditions dont il rentrait meurtri accroissaient sa haine des hommes. Elle n'avait d'égale que l'aversion qu'il avait de lui-même.