Une porte s'entr' ouvre sur des moments de vie qui se garderont de trop se dévoiler, plages de clair-obscur. Les thèmes s'entrecroisent, qui sont de solitude, de parole enfin osée, de rébellion, de départs, de haine, de revenance d'un passé qu'on avait cru perdu en brumes, de non-dits, de guerre.....
On découvre des moments de vie, celle des plus humbles, paysans, ouvriers agricoles, «trimardeurs», ceux qui n'ont pas eu droit à la parole, mais qui vivent peut-être encore un peu, beaucoup, en nous.
Les nouvelles se tissent de personnage à personnage, chacun se trouvant relié à un autre, fût-ce de manière fugace ou suggérée, assurant de la sorte l'unité du dit.
Tous ont ceci en commun qu'à un moment, ils se meuvent sous un ciel qui est d'éther noir. Tous, dans leur histoire, ont respiré des effluves anesthésiants, comme d'éther, ou vont en subir les étourdissements méphitiques.
C'est comme si, un jour donné, ce qu'ils respiraient ou bien les révélait à eux-mêmes ou les détruisait, que cet éther provienne de temps obscurs, au terme d'un long travail, ou surgisse dans l'instantané. Vies qui basculent...