Stéphanie, princesse héritière dans l'ombre de Mayerling

30 janvier 1889. Il a neigé sur Mayerling. Dans le pavillon de chasse de ce petit village de Basse-Autriche, deux cadavres : celui de l'archiduc Rodolphe et celui de sa maîtresse Mary Vetsera. Sur le plancher, un revolver tombé de la main raidie du prince héritier. Pour la dynastie des Habsbourg, le drame de Mayerling a un caractère presque prémonitoire. Pour la veuve de l'archiduc Rodolphe, il est plus qu'une épreuve atroce. Il marque le début d'une maturité d'esprit ; veuve à vingt-cinq ans déjà, la princesse Stéphanie va enfin devenir elle-même.

Mais presque aucun historien ne s'est soucié de sa véritable personnalité. Le grand mérite d'Irmgard Schiel est d'avoir pour la première fois réuni quantité de documents et de témoignages en vue de <> ce personnage méconnu.

L'intérêt de cette biographie, c'est également l'évocation précise de la vie quotidienne dans trois milieux fort différents : la cour de Bruxelles, dominée par l'impérieux Léopold II, la Hofburg de Vienne où François-Joseph survit à tous les événements et le château hongrois d'Oroszva où la princesse Stéphanie, devenue comtesse de Lonyay, connaîtra enfin le bonheur.