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Comment les animaux ressentent-ils les douleurs physiques et «morales» que nous leur infligeons ? Sommes-nous fondés à en user avec eux sans scrupule ni compassion ? En un mot, quelle est la nature exacte de cette intelligence animale que nous accablons volontiers de notre dédain ? Ces questions, de nouveau très actuelles, furent examinées par les philosophes de l'Antiquité avec une finesse et une pertinence saisissantes. Sur ce chapitre, le grand Plutarque, philosophe et historien grec dont les traités de morale furent lus et commentés pendant plus de vingt siècles, alla sans doute plus loin qu'aucun autre. Ses réflexions, qui prolongent celles d'Aristote, n'ont nullement été infirmées, ni démenties par les progrès de la science.
On lira ici - dans une nouvelle traduction de Myrto Gondicas - deux célèbres traités consacrés aux animaux, à leurs «droits», à leur intelligence. Citant Pythagore, Plutarque déplore que l'on ait «renforcé ce qu'il y a dans la nature humaine d'instincts meurtriers et sauvages, jusqu'à étouffer presque entièrement toute trace de douceur». Il voit donc dans la bonté envers les animaux - qu'il s'agit de réapprendre - un «exercice préparatoire devant mener à la piété et à l'amour de l'humanité».