Méditation bouddhique

Si nous considérons les livres de méditation comme des cartes de l'espace intérieur, le bouddhisme offre certainement la carte la plus complète. Il étudie la totalité des méthodes et les effets qu'elles induisent dans la psyché du disciple. La pratique de la méditation est le cœur vivant du bouddhisme. C'est elle qui mène à la «libération» finale, au Nirvâna.

Ce B.A._BA de la méditation bouddhique présente d'abord un panorama des différentes voies : amidisme, école T'ien-t'ai, Vajrayâna tibétain, zen. Puis il tente de dégager l'essence, au-delà des formes particulières, en se basant, notamment, sur le bouddhisme originel et le Visuddhi-Magga (V^e siècle), sans doute le traité le plus complet sur le sujet. Il traite aussi de la place du maître dans le bouddhisme et des conditions extérieures : lieu, moment, posture, etc.

Il s'appuie essentiellement sur la distinction entre les deux pratiques majeures de la méditation bouddhique : l'investigation et la concentration.

L'investigation consiste à percevoir les mécanismes du «moi», afin de s'en libérer ; la concentration conduit aux différents états d'absorption (les Samâdhi du yoga) appelés Rûpa-Jhâna et Arûpa-Jhâna.

Toutes les autres démarches spirituelles ont tendance à privilégier l'une des deux pratiques et à développer soit l'investigation (Krishnamûrti, Gurdjieff) soit la concentration (yoga, soufisme). Or, sous sa forme complète, le bouddhisme montre clairement qu'il est nécessaire de les allier en un tout harmonieux.

Comme le dit Tsong-kha-pa : «La concentration n'a pas à elle seule le pouvoir de couper la racine de Samsâra. La sagesse, dissociée du calme mental, multiplie en vain les analyses... aussi, faisons enfourcher à la Sagesse qui perçoit la vacuité le cheval de l'inébranlable calme mental.»

L'auteur livre une méthode de méditation simple, pratique et complète. Elle commence par une réflexion sur l'impermanence, se poursuit avec l'attention au souffle, la concentration, pour culminer dans l'état de quiétude exempt de pensées. L'investigation du «moi» pourra y prendre son point d'appui. La pratique trouve sa conclusion dans le Mahâmudrâ, le «Grand Geste», qui unifie toutes choses.

Pour finir, le livre étudie les problèmes de la pratique au quotidien.