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L'oeuvre de Kenji Mizoguchi, né à Tokyo au moment où le cinématographe arrive au Japon, raconte à elle seule une histoire du cinéma, du muet au parlant, du noir et blanc à la couleur, des productions à la chaîne des grands studios japonais à la politique des auteurs. C'est au début des années cinquante que l'Europe découvre ses films qui remportent de véritables triomphes au Festival de Venise : La Vie d'O-Haru, femme galante, Les Contes de la lune vague après la pluie, L'Intendant Sansho. Mizoguchi, qui a débuté dans les années vingt, a déjà plus de soixante-dix films à son actif, et même si une large partie d'entre eux a disparu, le public qui connaît alors un engouement sans précédent pour le cinéma japonais va désormais pouvoir accéder à un véritable trésor du septième art. Si la filmographie de Mizoguchi est profondément ancrée dans la culture et l'histoire du Japon, elle accède à une ampleur universelle bien au-delà d'un exotisme orientaliste. Mizoguchi conjugue dans sa mise en scène les contingences de son pays et de son temps, les codes des genres qu'il aborde (le polar, le mélodrame ou le film d'époque), avec une vision humaniste d'une force incomparable. C'est sans conteste le cinéaste qui a dessiné les plus beaux portraits de femmes trahies, déchues et humiliées par les hommes.