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C'est un petit film réalisé avec un téléphone mobile qui est à l'origine de ces «émergences» : un mouchoir en papier froissé qui se débat sur une grille d'aération. Le cinéaste devient alors photographe et flâneur urbain pour décliner ses «regards» en cinq séries thématiques : papiers de nuit, passages, messages, transparences, ombres suspendues.
[1, 2] Après les instantanés des chorégraphies de ces fantômes de la nuit que deviennent Kleenex et débris de chiffons ménagers abandonnés au trottoir, ce sont les images des usages et des usures, traces des piétons et des voitures sur les bandes blanches posées sur l'asphalte.
[3] Dans la ville contemporaine, le «Défense d'afficher» a été supplanté par tous ces messages apposés sur les descentes d'eau des immeubles, qui par collages, recouvrements et arrachements successifs finissent par dire une authentique histoire sociale des pratiques citadines.
[4] Utilisé depuis la Renaissance, le blanc d'Espagne, solution de plâtre et d'eau, permet d'occulter vitres et vitrines au cours d'un chantier, qui deviennent de véritables supports de compositions abstraites.
[5] C'est après l'orage que le photographe aime arpenter la ville, lorsque l'eau devient miroir et reflète bâtiments et passants dans une inversion du regard : marcher sur son image ou être porté par elle ?
Avec cette approche photographique, Alain Nahum opère comme un archéologue de l'éphémère, révélant ce qui, dans le quotidien des villes, échappe souvent au regard.
Le texte de Jean Klépal rappelle la genèse du projet artistique et éclaire les thématiques développées dans les différentes séries.