Madeleine Delbrêl (1904-1964) : rue des villes, chemins de Dieu

L'influence de Madeleine Delbrêl (1904-1964) sur la vie de l'Église en France, et désormais au-delà, est diffuse mais considérable. Elle fut l'une des premières à engager un dialogue vrai mais sans concession avec le monde non-croyant et notamment avec les marxistes d'Yvry (banlieue parisienne) où, avec quelques amies, elle vint habiter dès 1933. L'une des premières aussi à inventer - ou réinventer - une forme de vie laïque qui allait ensuite prendre tant d'importance dans l'ensemble de l'Église. Elle fut mêlée aux grands débats sur la mission et les prêtres ouvriers et sut garder en tout un sens de l'Église inébranlable.

Beaucoup pourtant n'ont rencontré Madeleine que par ses livres. Ceux-ci font pressentir la sève mystique qui l'anime mais ils ne disent pas à travers quelles circonstances, quels événements, elle a vécu l'amour de Dieu et des hommes. C'est donc une réelle lacune sur une des figures les plus importantes de notre temps que cette biographie est venue combler.

Déjà vendu à près de 8000 exemplaires (première édition en 1985), ce livre avait besoin d'une nouvelle édition tenant compte de récentes précisions, à l'occasion de l'Année Madeleine Delbrêl (24 octobre 2003 - 24 octobre 2004) qui marque le centenaire de sa naissance (24 octobre 1904) et le quarantième anniversaire de sa mort (13 octobre 1964).

De formation universitaire, Christine de Boismarmin a mené pendant des années la vie ouvrière d'Ivry, d'abord comme O.S. dans un atelier de mécanique puis au sein d'une coopérative ouvrière de confiserie espagnole. Partageant la vie de l'équipe Madeleine Delbrêl à Ivry, elle fut mêlée de très près à tous les événements missionnaires de son temps. Tout en participant à un travail de recherche sociologique au CNRS, elle rassembla, après la mort de Madeleine à qui elle succéda, textes et conférences en vue de leur édition. Elle est décédée en 1999.