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Plus personne ne doute que nous soyons entrés dans l'ère de l'accumulation exponentielle des images. Les arts plastiques, même s'ils poursuivent souvent la création d'objets uniques, se diffusent eux aussi sous forme de reproductions.
Alors, face à pareil dégorgement, où à force de voir nous ne voyons plus rien du zapping planétaire, apparaissent des démarches en résistance. Certains préconisent le détournement ou l'iconoclasme. Mais le danger reste de sacraliser les représentations par des anti-représentations ou de viser à l'obscurantisme des autodatés. Le trop-plein du visible-invisible peut également provoquer des pantomimes dérisoires, au risque de conforter la déqualification générale en cours. Voilà pourquoi d'autres tentent de réagir au vomissement visuel par des stratégies plus subtiles. Ils veulent dézapper, ré-initier l'exigence, inciter au choix du regard. En voici deux exemples. Louis Rollinde pratique l'effacement, images en cours de disparition; des créateurs volontairement anonymes optent pour l'occultation, compositions masquées.
Ces deux démarches singulières apparaissent exemplaires d'une volonté d'«ouvrir l'oeil», d'apprendre à choisir, de combattre la banalisation généralisée. En ce sens, elles nous parlent avec vivacité de la situation des arts aujourd'hui. Ne les manquez pas.