De tous les groupes qui ont fleuri sur la Côte Ouest dans le contexte joyeusement éclaté des années 1960 psychédéliques, un seul semble avoir atteint le statut de légende : le Grateful Dead. Formation phare de cette période, il en est devenu le vivant symbole.
Le Grateful Dead reflète et contient toutes les aventures - artistiques, mystiques ou sociales - de son temps. Dans sa musique, il y a le graphisme de Rick Griffin, les écrits de Richard Brautigan et des auteurs de la Beat Generation, l'art spontané de la rue, les mystiques indiens et tibétains, les prophètes du retour à la nature, des libertaires, des surréalistes et des planeurs.
Le mythe est né entre 1966 et 1968 sur les collines de San Francisco, dans le quartier du Haight-Ashbury, en pleine apogée du phénomène hippie. Alain Dister, alors voisin et ami des musiciens qui vivent en communauté, a été le témoin privilégié de cette époque, dans sa dimension la plus héroïque et la plus folle. Il raconte, vue de l'intérieur, l'histoire du Grateful Dead et d'un mouvement ébloui par de trop nombreux soleils.