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Lorsque, à la fin de l'année 1962, j'ai abandonné la peinture, je ne doutais pas qu'il s'agissait d'une rupture définitive. [...] Les Charges-Objets, c'est-à-dire ces mises en rapport de toiles de bâche à rayures, de grillages, de bandes de linoléum imprimé, etc., répondaient à un besoin soudain urgent d'expérimenter l'espace concret et à un désir violent de provoquer cet espace. Ils étaient aussi la reconnaissance du dérisoire. Tout naturellement, à partir de 1967, ces Charges-Objets ont laissé la place à une pratique directe sur l'espace concret ; ce que j'ai appelé des Organisations d'espaces. L'espace d'un lieu - cour, chantier, salle d'exposition - devenait le matériau premier. Tout allait bien.
Pourtant dès 1969, tout en conceptualisant davantage cette action sur l'espace à l'aide de plans, je me suis senti obligé de reprendre un pinceau, de la tremper dans l'encre de Chine et de dessiner des personnages le plus souvent grotesques et agressifs. Pendant neuf ans j'ai dû vivre cette double activité : d'une part mon travail sur l'espace concret, d'autre part ces Calligraphies d'humeur, comme je les nommais, qui étaient une sorte de résurgence de la peinture. Pas vraiment, pas simplement bien sûr, loin de là ! Ma méfiance vis-à-vis de la peinture était encore très forte.