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En 52 avant Jésus-Christ, Jules César triomphe de Vercingétorix, assiégé dans Alésia. Le seul récit de la bataille est dicté par César : c'est La Guerre des Gaules. L'histoire étant toujours écrite par les vainqueurs, les Gaulois y apparaissent indisciplinés, au final écrasés grâce au génie militaire du futur dictateur romain malgré des légionnaires en sous-nombre.
Le destin de la Gaule est scellé. Vercingétorix incarne désormais la défaite d'une civilisation.
Où s'est déroulée l'ultime bataille ? César ne l'a que sous-entendu. Alors, il y a cent cinquante ans, Napoléon III tranche : c'est à Alise-Sainte-Reine, en Bourgogne, et nulle part ailleurs. Il fige ainsi l'image de Vercingétorix en piètre chef de guerre vaincu.
Mais la vérité est tout autre. La bataille décisive d'Alésia s'est déroulée dans le Jura montagneux, porte de l'Helvétie. La disposition des lieux, les descriptions de César, les trouvailles archéologiques le montrent, définitivement, sans l'ombre d'un doute.
Alors, tout change.
Non, Vercingétorix ne s'est pas trompé. Son plan génial est la marque d'un stratège accompli et César doit en partie sa victoire à la trahison d'alliés gaulois de Vincergétorix.
Mais depuis le XIXe siècle, la thèse d'État demeure parole d'évangile : le ministère de la Culture n'autorise aucune autre hypothèse que celle du site «officiel» de Bourgogne. La direction de l'archéologie nationale interdit les fouilles sur le vrai champ de bataille. Au mépris de la sauvegarde du patrimoine et du génie d'une civilisation.