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Voici un monde, l'Empire romain, qui se considère prospère et civilisé, marqué par des inégalités mais fort d'une administration stable. À l'extérieur, des populations menacées par la faim et la guerre, tenues à distance par une frontière défendue militairement. À l'intérieur, des autorités gouvernementales qui doivent décider de la conduite à tenir, disposant pour cela d'une gamme d'options qui vont de la mise en place de quotas à l'accueil en masse de réfugiés.
L'importance déterminante que revêtent ces questions dans le monde d'aujourd'hui a poussé les historiens à revenir sur les modalités de l'immigration barbare dans l'Empire, véritable défi pour Rome tout au Long de son histoire. Car la défaite de l'empereur Valens, opposé aux Goths de Fritigern lors de la bataille d'Andrinople, en 378, n'est que la conséquence la plus visible d'une incapacité nouvelle à contrôler, gérer ou encourager Les flux migratoires.
Alessandro Barbero montre par cette synthèse brillante que les autorités romaines se révèlent incapables, dès le milieu du IVe siècle, de penser un système de gestion de l'immigration efficace, comme celui qui, avec brutalité et sous l'emprise de la corruption, avait permis d'accueillir aux IIe et IIIe siècles des milliers de réfugiés. La naissance des royaumes francs ou alamans procède de cette incapacité : elle fera éclater la notion même d'un territoire romain opposé au monde barbare, précipitant la chute de l'Empire d'occident.