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« Je viens juste de passer le quintette La Truite sur le Gramophone. Écouter l'andantino, ça me donne envie d'être une truite. Dans ce morceau de Schubert, on sent et on respire vraiment les brises et les senteurs, on entend crier de joie les oiseaux et la création tout entière. Et la répétition du thème au piano, telle l'eau fraîche, pure, étincelante, oh, quel enchantement. »
17 février 1943
La veille d'écrire cette dernière lettre, Sophie Scholl, 21 ans, a distribué à l'université le sixième tract de la Rose blanche, appel à la jeunesse allemande contre Hitler et ses partisans, « qui jettent aux pourceaux les valeurs les plus hautes d'une nation ». Elle est arrêtée le lendemain, jugée et décapitée quatre jours plus tard pour haute trahison, avec son frère Hans, 24 ans, et leur camarade Christoph Probst, 23 ans. Le mouvement d'étudiants de la Rose blanche ne leur survivra que de quelques semaines.
Sacrifiés volontaires et figures muettes de l'héroïsme au quotidien, Hans et Sophie Scholl sont les premiers nouveaux Allemands.
Jusqu'ici totalement inédites, leurs lettres constituent un document unique et bouleversant. On y lit les raisons différentes mais similaires d'un rejet, la montée progressive d'un refus et l'entrée en résistance de deux adolescents libres à en mourir.
« Auriez-vous tué Hitler, si vous en aviez eu la possibilité ? - Oui, sur-le-champ ! »