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Les services secrets et la shoah
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les gouvernements américain et britannique n'ont pas rendu publiques les informations secrètes qu'ils détenaient sur la politique d'extermination nazie. Bien que ces éléments aient pu avoir leur importance lors des procès des criminels nazis, les intérêts nationaux prévalaient pendant la guerre froide.
Or depuis 1997, plus de 8 millions de documents secrets ont été déclassifiés et permettent de répondre a. de nombreuses questions :
lequel des gouvernements alliés avait connaissance de l'extermination des Juifs ? Est-ce qu'une réponse militaire ou une campagne de propagande révélant les atrocités nazies aurait pu mettre fin aux déportations et à l'extermination ?...
Pour la première fois, une analyse historique tirée des archives permet de découvrir que les Alliés en savaient plus sur la « solution finale » que ce qu'ils ont bien voulu en dire.
Mais ces informations « humanitaires » n'intéressaient pas au premier chef les responsables politiques, et la libération des Juifs n'apparaissant pas comme une priorité, il n'était pas question d'y gaspiller des ressources militaires. Les Alliés semblent n'avoir jamais compris que l'extermination des Juifs d'Europe était un des objectifs majeurs de la guerre menée par les nazis.
Parmi les contributions de cet ouvrage sont abordés des sujets tels que les tentatives de sauvetage par des réseaux clandestins, le rôle des services secrets français ou encore les compétences du Vatican en matière de renseignement.
« Le Grand Jeu », collection dirigée par Olivier Forcade et Sébastien Laurent, rassemble des travaux de recherches sur l'histoire du renseignement et des services secrets. Elle tire son nom du roman de Rudyard Kipling, Kim, et désigne les jeux de l'information et de l'influence entre les grandes puissances occidentales en Asie centrale.