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Lorsque Lance Armstrong abandonne le Tour de France en 1996, les observateurs ne poussent pas plus loin les investigations. Le coureur Motorola, lui aussi, se persuade que tout cela n'est que passager mais dans la foulée, de retour des JO, où il n'est pas en mesure de se battre pour la médaille, son corps lui envoie un nouveau signal de fatigue. Persuadé qu'il s'agit à nouveau d'une mauvaise grippe, Armstrong passe beaucoup d'heures au lit, espérant se requinquer.
La douleur le rattrape le 20 septembre 1996, alors qu'il assiste à un concert avec des amis. Une douleur crânienne insupportable qu'aucun cachet ne peut atténuer. Puis, quelques jours plus tard, après une quinte de toux, du sang qui sort de sa bouche. Enfin, encore cette douleur aux testicules alors qu'il enfourche son scooter pour aller faire des courses, suivie d'une nouvelle inflammation. Autant de signes qui le poussent à consulter malgré lui. Et là, il apprend la terrible nouvelle à l'issue d'une batterie d'examens radiologiques. Son mal porte un nom : cancer des testicules, avec développement rapide de métastases. A cet instant, étrangement, il n'a pas pensé immédiatement qu'il allait mourir. Non, il s'est dit : « Je ne pourrais plus jamais courir ! » Seulement, une fois seul, après être revenu chez lui, il s'est mis à pleurer et a pris conscience que sa vie était en jeu.
Lui qui croyait connaître la peur, en découvre le vrai sens ce jour-là. Elle va l'accompagner durant trois mois d'incertitudes, jalonnés d'opérations et de traitements de chimiothérapie. Au bout du compte, ces'passages sont uniques dans une vie et c'est sans doute pour cette raison que l'Américain ose parler de chance lorsqu'il évoque cette période. Sans le soutien de ses proches, il avoue qu'il aurait sans doute déprimé, voire laissé tombé...
«C'est un combat pour ma vie, et j'ai l'intention de le gagner ». Il le gagnera, avant de dévorer la vie et la Grande Boucle à pleines dents.