Sous presse
L'addiction à l'info fait de nous des servants. Notre propre domesticité est flattée d'être servie si vite. La demande de nouveautés est insatiable, la prétention de l'omniscience est un plat préparé à dévorer debout entre congélateur et micro-ondes. La resucée par correction lancinante d'une nouvelle, gradue son pouvoir d'entame : l'information qui supplée la précédente est perçue galvaudée et connaît un pouvoir d'effritement ; l'événement se perpétue et devient chronique ; un conflit qui s'éternise, une guerre qui s'enlise, la guerre d'Irak, d'Afghanistan, la litanie du conflit, comme la météo d'une plaie entretenue...