Aux acteurs accusés, souillés, piégés par les bourreaux ; aux acteurs tués : une fois, deux fois, mille fois sur la place publique. Aux acteurs amoureux qui apportent des fleurs aux acteurs tués. Aux acteurs qui défient le couvre-feu et engloutissent la nuit, la lune, et leurs chaussures, pour que ce soit vraiment le silence. Aux acteurs venus du désert, différents par la matière, sablonneux et en feu, arrêtés à la frontière, qui ont perdu leur corps, qui ont perdu leur corps, qui ont perdu leur corps.