On n'entend pas les pas de la foule le samedi dans les villes sur les places publiques dans les marchés on n'entend pas le pas d'un homme qui va à son travail et quand un homme court vers ce qu'il aime c'est son souffle qu'on entend mais quand la foule des guerriers se met en chemin c'est son pas d'abord qu'on entend son pas qui martèle oui les coups du marteau sur la terre le pas qui frappe et qui dit je suis là je suis partout et comme les bêtes qui sentent de très loin venir l'incendie chacun sent monter en lui l'écho sourd de ce pas pas d'histoires tout le monde sait cela tout le monde même l'enfant nouveau né en a la mémoire (...)