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La célébration à Athènes, en 2004, des Jeux qu'on appelle aujourd'hui, de façon restrictive, Olympiques, suscite légitimement l'enthousiasme des foules friandes d'exploits. Dans notre monde où la machine, au lieu de servir l'homme, ne fait que l'asservir, la démonstration des capacités physiques de l'homme - ou de la femme - suscite à bon droit l'admiration des spectateurs.
Que ces fêtes aient lieu à Athènes, mère de notre civilisation et modèle culturel du monde entier, leur donne encore plus de lustre. Que ces joutes soient des Jeux fait oublier les horreurs et les terreurs qui se produisent dans tous les coins de la planète. En effet l'effort physique poussé jusqu'à l'héroïsme engendre un enthousiasme partagé dans notre monde trop souvent désenchanté. Pour quelques jours, sous le ciel du plus beau pays du monde, des chevaliers de l'exploit vont se mesurer dans des confrontations fraternelles. Les fanfares saluant les vainqueurs vont résonner plus fort que les trompettes guerrières. Les bravos, pour un temps, vont faire oublier les bravades et les barbares.
Les jeux que les Grecs anciens ont inventés et organisés, sont rétrospectivement une grande leçon d'humanisme et d'humanité. Leçon d'humanité car les jeux imposaient ce qu'on appelait «la trêve olympique», qui suspendait toute guerre et partant, toute victime de la guerre. Leçon d'humanisme, parce que toute une conception de l'homme, toute une culture et une philosophie de l'existence s'exprimaient lors de ces épreuves qui étaient surtout la preuve de la plus haute ambition des hommes, le désir d'aller jusqu'au bout de leurs possibilités, de se surpasser eux-mêmes.
Grâce à sa connaissance exhaustive des textes anciens et de l'iconographie, l'auteur, sans nier l'aspect viril de certaines confrontations, montre le côté festif, fraternel et souvent fastueux de ces spectacles où le corps et l'esprit rivalisaient au sein d'un même idéal de beauté et de valeur. Hommage aux dieux, honneur rendu au vainqueur, mais aussi à sa famille et à sa cité, cette institution locale et nationale se développe dans une atmosphère de convivialité, de compétition joyeuse où une seule place faisait la gloire du vainqueur: la première.