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En relisant ses romans «traditionnels» Philip K. Dick notait ceci :
«Dans le lot, j'ai découvert un petit bijou : mon dernier roman "non SF", le numéro onze de cette série dont Les Confessions d'un barjo sont le dixième titre. Intitulé L'Homme dont toutes les dents étaient exactement : semblables, c'est un livre écrit sans effets inutiles, empreint d'une certaine tendresse et pourtant drôle par moments... Cela se lit comme un mélange de Nathaniel West et F. Scott Fitzgerald. C'est l'histoire d'un Juif qui habite un petit village du comté de Marin, en Californie. Comme Jay Gatsby, Leo Runcible est un homme que l'on fuit, que l'on méprise. Il est exclu de la communauté et pourtant, il se détruit peu à peu en essayant de venir en aide à cette même communauté, et de la faire entrer dans le 20e siècle. Très précisément. Runcible tente d'équiper la région d'un réseau adéquat de distribution d'eau, qui pourre répondre aux besoins futurs d'une expansion inévitable. Mais il sera victime d'un canuler cruel, monté par un de ses voisins qui a une dent contre lui. Intrinsèquement, ce canular est franchement comique, mais ses conséquences inattendues prendront une dimension tout à fait extraordinaire.»
«Un livre dickissime où les initiés boiront du petit-lait et où les non-initiés pourront découvrir avec émerveillement le grand écrivain qu'est Philip K. Dick, même (et surtout) quand il sort de la science-fiction.»
Jérôme Garcin