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L'ouvrage de l'abbé Richard répond à toutes les questions que peuvent se poser aujourd'hui à la fois les Pomponnais légitimement curieux de leur passé, les visiteurs séduits par cette localité verdoyante de Seine-et-Marne, située à une vingtaine de kilomètres de Paris et tous ceux qui ont choisi de résider à Pomponne (autrefois Pomponne-lès-Lagny). Il nous révèle ici que cette cité, très proche de Lagny, a des origines très anciennes (Pomponna, sans doute de Pomponniacum, la terre de Pomponnius), qu'elle fut officiellement qualifiée de «ville», dès le XIIIe siècle, qu'autrefois, en face du prieuré, se trouvait l'île d'Attigny, «tant aimée des poètes», qui a disparu depuis, que Mme de Sévigné séjourna au château de Pomponne et qu'elle a laissé dans ses Lettres une description superbe de l'édifice et de son parc. Cependant, bien avant la venue de la plus célèbre de nos épistolières, s'était déroulée dans ces lieux une bataille fameuse, entre Louis le Gros et Thibault, comte de Champagne, en 1111.
L'histoire, par la suite, n'a pas davantage épargné la commune que les lieux autour desquels elle s'est développée ; l'église, le prieuré et le monastère de Saint-Augustin. La première, qui était l'un des plus anciennes de l'arrondissement de Meaux et que l'auteur nous décrit en détail, n'eut pas de pasteur pendant la Révolution et elle tomba peu à peu en ruine jusqu'à ce qu'elle soit restaurée, en 1843 ; quant au second, fondé à la fin du XIIe siècle par Jehan de Pomponne, il fut l'objet de nombreux différends entre les seigneurs et les prieurs (François d'Appougny le disputera aux jésuites) ; enfin le troisième, créé par les Augustins, sur la demande des bourgeois de Pomponne qui leur octroyaient le territoire appelé La Mothe, mais leur demandaient, en retour, des prières quotidiennes à leur intention, vit, plusieurs fois ses terres confisquées par les seigneurs (exactions attestées par des documents officiels), alors qu'ils remplissaient scrupuleusement leur contrat.
Fief seigneurial érigé en marquisat (en 1677), la terre de Pomponne n'eut pas seulement des maîtres cupides ou dépensiers : Hugues de Pomponne, le fondateur, fut un guerrier valeureux, son fils Renauld était d'une grande générosité, le second, Nicolas se montrait pieux et austère, tandis que le troisième dissipa ses biens ; quoiqu'il en soit, le domaine ne souffrit pas de la Révolution et en 1888, il avait encore une superficie de plus de 200 hectares, dont 195 «fermés de murs d'une hauteur moyenne de 3 mètres». Choisie, en 1870, par l'ennemi, comme lieu commode d'occupation, en raison de la proximité de Paris et de Lagny, où se trouvait le quartier général de l'armée prussienne, Pomponne fut soumise à un traitement très dur (notes rapportées par Léon Dubarle). Ce qui n'empêcha pas son développement et sa modernisation au XIXe siècle, les châteaux de Pomponne-Clocher (1649), de la Pomponnette (1863) et de Chaalis (1885) et les villas des Acacias, Gaudineau, Garet, et Decœur apparaissant comme les demeures les plus remarquables.