Los pasos perdidos (1953) du cubain Alejo Carpentier et La vorágine (1924) du colombien José Eustasio Rivera sont deux romans décisifs dans l'histoire de la littérature hispano-américaine du XXe siècle. Les deux textes ont suscité beaucoup de commentaires et d'analyses et cet intérêt n'a fait que s'accroître au fil des ans.
Nous proposons aujourd'hui de nouvelles lectures critiques, à la lumière de l'évolution de la littérature latino-américaine et des considérations des différents apports théoriques. Les rapports entre la réalité et la fiction, les rôles et les relations entre les personnages, l'espace, les mythes, les musiques et les rites sont évoqués pour souligner l'originalité de deux écritures éloignées mais complémentaires.