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Divination et magie faisaient partie des institutions de la Chine ancienne. Le présent essai concerne un aspect non officialisé des arts ésotériques et de leurs implications avec le pouvoir. Les maîtres de ces arts, les fang-che (devins, astrologues, dompteurs de démons, acupuncteurs, médecins, taoïstes spécialistes de l'art de longue vie, alchimistes, interprétateurs de prophéties...) ont parfois orienté la politique par leur influence directe soit sur le Fils du Ciel, soit sur le peuple. Esprits non conformistes, la plupart refusèrent la fonction publique, menèrent une vie retirée au sein du peuple et quelques uns d'entre eux, devenus populaires, furent redoutés du pouvoir et persécutés. Ils incarnaient en quelque sorte la tradition anarchisante paysanne face au conservatisme aristocratique.
Les arts ésotériques, médecine incluse, étaient considérés comme reposant sur une culture spirituelle et ne se transmettaient que de maître à disciple. Ceux qui les pratiquaient s'efforçaient d'atteindre une réalité cachée que seule l'intuition leur permettait parfois d'appréhender. Leurs activités et leurs spéculations ont contribué au développement des techniques et des sciences (astronomie, météorologie, supputation du temps (calendrier), médecine, chimie, hydrologie...). Ces fang-che étaient pour la plupart versés dans les Tch'an-wei (écrits prophétiques et livres se rattachant aux livres canoniques comme la trame wei se rattache à la chaîne king), riche littérature non orthodoxe que reflète la démarche de leur esprit et recèle la plupart des connaissances de l'époque. L'idée du mouvement terrestre par rapport au ciel - idée hérétique - y est exprimée au début de l'ère chrétienne.