Le seul et vrai paradis : une histoire de l'idéologie du progrès et de ses critiques

Les mouvements populaires qui ont émergé à partir du XVIII^e siècle, aux Etats-Unis comme en Europe, eurent pour principal objectif de s'opposer aux effets destructeurs du progrès. L'Amérique notamment, grâce au sens des limites des fractions les plus modestes de sa classe moyenne, sut un temps se prémunir contre les mirages de la surabondance illimitée. Cette petite bourgeoisie tant méprisée, mais qui se voit en partie immunisée contre nos temps d'extrême consommation, est porteuse d'un héritage qui reste à découvrir. La tradition de radicalisme plébéien qui fut la sienne donna lieu à la seule tentative sérieuse de poser l'une des grandes questions politiques du XX^e siècle : l'abandon de ce fondement matériel de la vertu civique qu'était la propriété des moyens de production annonçait-il vraiment des temps meilleurs ? Léo Strauss a montré qu'il n'était pas nécessaire d'être progressiste pour être démocrate. L'hypothèse de Christopher Lasch est qu'il est impossible d'être les deux à la fois. Il nous montre avec Le Seul et Vrai Paradis que les mouvements authentiquement démocratiques des XVIII^e et XIX^e siècles se constituèrent tous en opposition directe à un «sens de l'histoire» auquel ils ne croyaient pas.

«Une œuvre majeure et ambitieuse, provocante, et destinée à susciter le débat. (...) Le Seul et Vrai Paradis apportera une nouvelle dimension essentielle au débat persistant sur la faillite morale du libéralisme.» New York Times Book Review.