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1848-1870. Deux dates et entre elles vingt-deux années de critiques, et autant de scandales. Ainsi la carrière de Gustave Courbet, volontiers surnommé l'apôtre du réalisme, se caractérise-t-elle par un bras de fer avec la presse. Bras de fer largement dominé par le peintre qui, loin de céder au doute, en dépit de la férocité des critiques, sut jouer de la polémique pour s'en faire une publicité.
Gautier, Baudelaire, Planche, Delécluze, Castagnary, About, Bürger, Mantz, ou encore les frères Goncourt... tous eurent leur mot à dire, certains clairvoyants, d'autres de parti pris.
Pendant une vingtaine d'années donc, le maître d'Ornans fit l'événement au Salon, tenant la dragée haute au pouvoir en place, pour finalement voir sa carrière s'écrouler en même temps que la colonne Vendôme, la politique ayant eu raison de son talent.
Ceux qui s'étaient vainement époumonés face à l'Enterrement, qui avaient plaisanté grassement devant Les Baigneuses, et suffoqué devant Les Demoiselles des bords de la Seine, ceux-là, qui, aveuglés par la haine des idées égalitaires, dénigrèrent jusqu'aux toiles paysagistes du maître, ceux-là donc eurent gain de cause. Mais c'était un combat d'arrière-garde. Déjà, Courbet faisait presque figure de classique. Avec lui avait émergé une nouvelle conscience de l'œuvre d'art. Ses détracteurs n'y pouvaient rien changer, la modernité était définitivement en marche.