Flaubert lit en prenant des notes pour les réécrire, les re-raturer. Sous des carnets de moleskine que scellent des fermoirs, il donne aussi à l'Avenir des plans de livres qu'il n'écrira pas tous. On y retrouve son esprit de satire, de concision, sa verve, la critique parfois violente de ses contemporains (voyez la description du bal page 23)...
Cette édition est issue des « Carnets » se trouvant à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris. Nous l'avons intitulée : « Notes pour les livres à venir », en ajoutant des textes de jeunesse sous le titre « Cahier des vingt ans », afin de privilégier la « traversée » thématique de toute une vie d'écrivain. Une présentation rappelle l'histoire de ces écrits.
« M. de Martignac, en septembre 1830, eut à se défendre devant la Chambre d'avoir secouru les gens de lettres pauvres. »
« Réaction - Civilisation - Corruption - Retour à l'antique. Puis alors le rêve ne se porte plus au voyage ni à la conquête, mais il se tourne à l'étude, au souvenir, à l'analyse, à la fouille de l'homme. »
« Il lâche la femme pour la fortune, sacrifie le but au moyen (lequel est devenu le but). »
« À Vire, on payait un liard par pain de beurre. Le coutumier donnait son acquit en faisant avec un morceau de craie une croix sur la bavette de sa femme ou sur la manche du paysan. »
« À Babylone, Dedaïms, fruit représentant une tête d'homme »
« L'espoir est un attentat sur la Providence. »
« Le changement continuel de loyers est une des marques de l'inconsistance moderne, du trouble foncier où l'on vit. La vie n'est posée nulle part. »
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