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José Triana (Cuba 1931-Paris 2018) s'expatria une première fois en 1954, fuyant le régime de Batista. C'est à Madrid qu'il publia son premier recueil de poèmes et s'engagea dans le théâtre, d'abord comme comédien, puis metteur en scène et auteur. Rentré à La Havane en 1959, lors de la révolution, il devint un dramaturge encensé par la critique. La Nuit des assassins (1965) lui valut le prix Casa de las Américas et connut un succès international. Comme tant d'autres artistes et écrivains qui voulurent conserver leur liberté de création, José Triana vécut une longue période d'ostracisme et de vexations. En 1980, avec son épouse, il fut amené à s'exiler en France, où il poursuivit son oeuvre.
De José Triana, Alexandra Carrasco, sa traductrice, écrit dans sa préface informée et chaleureuse : « Cette disponibilité à l'autre, cette curiosité sans frontières qui faisait fi des goûts en vogue, d'une quelconque hiérarchie ou de l'échelle des valeurs dictée par l'establishment intellectuel, étaient le reflet d'une liberté d'esprit et d'une capacité d'étonnement qui transparaissent dans son oeuvre ». Elle ajoute : « En toute logique, la recherche du sens incluait chez lui une éthique rigoureuse, et c'est bien en cela aussi qu'il habitait « en poète sur la terre ».»
Les poèmes de Voltes du miroir, traduits avec justesse et implication, se font l'écho de cette conduite, si rare aujourd'hui. Convoquant mythologie, rêves, souvenirs, enjeux de l'existence..., ils interrogent et disent avec lyrisme « le métier de vivre », sans complaisance ni lamentation.