L'Europe découvre avec horreur la souffrance des enfants victimes des pédophiles. Les peuples semblent soudainement se souvenir que si ce dernier obstacle à la déshumanisation rampante de l'homme cède, il en est fini de l'espérance, de l'amour. Certains s'insurgent pourtant : que fait-on de la liberté sexuelle des enfants ? Qui sait si demain ce «nouvel amour» ne sera pas considéré comme tout à fait normal ? Des voyeurs de cassettes pédophiles sont arrêtés, se suicident : on crie à la persécution. Les éducateurs sont montrés du doigt : on crie à la psychose. A-t-on-entièrement raison ? Existe-t-il une nouvelle chasse aux sorcières dont les pédophiles seraient victimes ? Ce livre a failli pourtant ne jamais pouvoir être publié car certains pédophiles s'avèrent beaucoup trop malins, beaucoup trop puissants pour tomber ainsi aussi facilement. Le peuple belge a crié sa colère face à un Etat incapable de protéger les plus faibles. Le peuple se mobilise, pleure, manifeste, mais rien ne semble devoir changer : la déception, la résignation succède chaque jour davantage à la colère et à la mobilisation. C'est en effet toute une conception deux fois millénaire de l'enfance qui se trouve aujourd'hui menacée tant dans les pays riches que dans les pays pauvres. La pédophilie serait-elle le signe d'un déni d'enfance beaucoup plus global, beaucoup plus structurel ? A société nouvelle, enfance nouvelle, le monde bouge, l'enfance vacille. Enfant dépecé, exploité commercialement, sexuellement, militairement, psychiquement... Enfant auquel on refuse aussi le droit à l'enfance au nom d'une hypothétique perfection. En conclusion de Déni d'enfance, les éditions Golias lancent un Manifeste contre la banalisation de toutes formes de pédophilie.