Un roman historique saisissant, magique, un manuscrit à part pour Marie-Hélène Ferrari, ou résonne en écho la suite du roman Les enfants de Monte Cassino, un de ses plus grands succès.
En te réappropriant ton histoire, tu acceptais l'héritage de l'Enfer. Il était devant toi, tu le voyais reflété par le miroir, c'était toi. Paradoxalement, alors qu'un vrai chagrin te submergeait comme une marée noire, tu ressentais comme une sorte d'affranchissement. Il te semblait que quelque chose avait crevé et que ce qui s'écoulait te révélait et te libérait. Toi, qui avais tant aimé les «Sarabandes» de Bach, toi, qui écoutais pleurer le violoncelle de Lekeu, tu avais cette même impression de vibration douloureuse mais rédemptrice. Il te semblait que le puzzle de ta vie se reconstituait petit à petit. Il lui avait toujours manqué un centre, comme si l'image ne parvenait à se former qu'à présent. «Péché originel», c'était le mot qui te trottait dans la tête à cet instant.