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Bartleby Une histoire de Wall Street
Nouvelle traduction de Jérôme Vidal
Après avoir décrit son cabinet d'homme de loi, lieu sinistre cerné par les grands murs sombres des immeubles avoisinants de Wall Street, et ses clercs, qui évoquent irrésistiblement les personnages les plus comiques de Dickens, le narrateur de cette Histoire de Wall Street rapporte comment Bartleby, qui avait recruté comme copiste, refusa obstinément de répondre à tous les ordres et à toutes les demandes, sollicitations et supplications qui lui étaient adressés, leur opposant une même formule : « J'aimerais mieux pas» (I would prefer not to), et entraînant par là le dérèglement de tout son univers.
Les portraits cocasses et mordants dressés par Melville et l'évocation émouvante d'une figure christique aux prises avec le pharisaïsme de ses contemporains laissent ouverte la question du sens de ce récit : si la formule de Bartleby perturbe lé narrateur et son petit monde, elle vient aussi troubler les interprétations du texte que le lecteur pourrait se risquer à avancer. C'est sans doute l'une des raisons de la fascination que n'a pascessé d'exercer Bartleby sur ses lecteurs.
Les Illustration
Ceux qui ont eu le plaisir de lire les éditions illustrées par Jean-Claude Götting du Double de Dostoïevski et du Procès de Kafka comprendront sans peine qu'il ait souhaité collaborer à la réalisation de cette nouvelle édition de Bartleby. Son univers graphique se prête tout particulièrement au dialogue avec l'univers littéraire de Melville, d'autant plus que ce texte résonne assurément avec ceux de Dostoïevski et de Kafka.
Les illustrations réalisées par Jean-Claude Götting pour cette édition évoquent Bartleby sans jamais le représenter, en s'attachant exclusivement aux personnages et au monde qui l'entourent. Ce parti pris lui permet de respecter le caractère fantomatique du héros de Melville et de restituer au narrateur du récit sa place centrale.
La traduction
Dans Bartleby, se succèdent des phrases assez sobres et d'autres plus enlevées ou relevées ; parfois aussi les phrases du narrateur, homme de loi dont le style hésite entre la précision factuelle et l'emphase qui caractérisent sa profession, prolifèrent et prennent un tour grandiloquent. L'effort constant du traducteur de cette nouvelle édition de Bartleby a consisté à rendre avec le plus d'exactitude possible ces différents mouvements, sans en privilégier certains au détriment d'autres et sans homogénéiser abusivement le texte - ce qui impliquait aussi de respecter la tension entre le caractère franchement comique de plusieurs passages et la dimension tragique de l'ensemble.
Une attention particulière a été apportée aux allusions à la vie new-yorkaise qui émaillent le texte, comme autant de clins d'oeil adressés par Melville à ses contemporains. De nombreuses notes viennent du reste enrichir cette traduction et présentent des éléments d'information utiles aux lecteurs soucieux de bien percevoir et comprendre ces allusions (il a cependant été jugé préférable de ne pas utiliser d'appels de note pour ne pas « encombrer » le texte : le lecteur comprendra vite la logique qui a présidé à l'établissement des notes et saura quand se référer à elles s'il le souhaite).
Le titre original de la nouvelle (Bartleby, Une histoire de Wall Street) a été rétabli afin de souligner d'emblée l'inscription du récit en un lieu et un temps déterminés, tout en introduisant dès le titre le motif, récurrent dans le texte, du mur.
À noter : cet ouvrage a été composé conformément à la nouvelle orthographe. Pour en savoir plus :
www.orthographe-recommandee.info
Merci à Charlotte Nordmann Françoise Nordmann et Mathilde Vida1 pour leur aide inestimable.