L'exposition «éblouissement», que cet ouvrage accompagne, pose la question centrale de la lumière, matière vive qui fait ou défait la photographie, irradie ou efface, modèle ou détruit ; qui tour à tour fascine, émerveille, plonge dans l'extase comme dans l'angoisse ou le vertige. Un choix d'oeuvres, allant du dernier tiers du XIXe siècle aux avant-gardes des années 1920 (Constantin Brancusi, André Kertész, Man Ray, László Moholy-Nagy...) jusqu'aux créations les plus contemporaines (Jean-Marc Bustamante, Stan Douglas, Michel François, Felix Gonzalez-Torres, Jean-Luc Moulène, Éric Rondepierre, Xavier Veilhan, parmi d'autres) témoigne des diverses expériences liées à l'«éblouissement», mot qui exprime aussi bien le trouble de la vue frappée par l'éclat trop brutal de la lumière, que la jouissance, le vertige et la perte de conscience, ou encore l'apparition - et son double inquiétant, le spectral, le fantomatique - et la disparition (texts in English inside).