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Dans la continuité de Mouvement perpétuel, Le Mot magique est un sésame qui ouvre grand les portes de l'univers poétique d'Augusto Monterroso. Le maître de la forme brève et plurielle récidive avec toujours plus de mordant et d'humour, toujours plus de liberté dans ses considérations sur la littérature et les écrivains. Essais, micro-récits, anecdotes, aphorismes ou réflexions sont autant d'éclats d'une oeuvre ouverte modelée par l'amour de la langue. Qui se fait corrosive lorsqu'elle dénonce l'ethnocentrisme des pays développés - la fascination stupide pour l'exotisme dans Poésie quechua ou la façon dont le Vieux Monde considère les dictatures latino-américaines en oubliant les siennes -, et satirique lorsqu'elle brocarde la critique littéraire et ses Jeux érudits sur Gongora, par exemple, ou les délires des traducteurs. Mais rien n'égale l'éloge des écrivains, Shakespeare, Horacio Quiroga, Charles Lamb, Kafka, de véritables «maladies» selon les mots de Monterroso, qui témoignent de sa passion indéfectible pour la littérature : «Il existe [des] maladies que l'on connaît sous le nom de Proust, Joyce ou Kafka (...). Ils nous envahissent, s'emparent de nous et pendant très longtemps nous pensons et nous agissons de manière joycienne ou kafkaïenne, comme il arrive que le tuberculeux finisse par n'être plus que l'expression de ses propres bacilles.»