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Le réexamen de la personnalité de Moïse Maïmonide (1138-1204) ne laisse pas d'être riche d'enseignements. Et pourtant, on ne parvient pas à déchiffrer entièrement l'énigme d'une telle vie, celle d'un penseur juif persécuté, tourmenté par le destin malheureux de son peuple et obligé de quitter son Andalousie natale pour la lointaine Égypte où il vivra ses vieux jours.
Le même constat s'impose quant à son oeuvre. Alors que la philosophie et la théologie sont aujourd'hui deux vocables presque antinomiques, pour un penseur du XIIe siècle, il en allait autrement : la philosophie proprement dite, c'est-à-dire une spéculation différente des sciences traditionnelles qui se réclament de la révélation, visait les mêmes objectifs que la théologie ou la science de la Tora, mais avec des moyens différents. Ainsi, Maïmonide s'est délibérément rallié au modèle et à la tradition des lettrés judeo-andalous qui l'avaient précédé. D'une certaine manière, il fut l'héritier des philosophes et des théologiens d'Espagne qu'il dépassera en tentant une synthèse originale entre les doctrines d'Aristote et les enseignements de la Tora.
Esprit épris d'universalité, Maïmonide a souhaité rouvrir la voie de l'alliance de l'homme avec Dieu : pou lui, les sources et les documents de la révélation doivent connaître une exégèse spirituelle, seule apte à en faire éclater l'infinie richesse.