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Les maisons rurales du canton de Genève
Le canton de Genève, bien que d'une superficie assez réduite et dominé par la ville qui lui a donné son nom, conserve un riche patrimoine rural. Le paysage, relativement plat et homogène, est animé par quelques collines et coteaux peu élevés ainsi que par la présence de plusieurs rivières, dont le Rhône et son principal affluent, l'Arve. Cette campagne, plutôt fertile, fut très tôt dévolue à la polyculture, champs, prés, vignes, vergers et jardins potagers se côtoyant jusqu'au début du XIXe siècle au sein d'une même exploitation.
Les plus anciennes maisons paysannes genevoises conservées datent de la fin du Moyen Age et du XVIe siècle. Elles présentent déjà les caractéristiques qui perdureront jusqu'au début du XIXe siècle. Il s'agit, dans la majorité des cas, de bâtiments englobant, dans un volume unique, les divers locaux nécessaires tant à l'exploitation agricole qu'au logement du paysan. Les bâtisses restent modestes, sauf dans les grands domaines créés par la bourgeoisie de la ville. La construction en contiguïté domine, les maisons se regroupant sous forme d'îlots ou de rangées, souvent assez espacés au sein des villages et des hameaux. Du XVIe au XVIIIe siècle, l'importance de la maçonnerie, la sobriété du décor, les toits peu pentus couverts en tuiles creuses ainsi que la présence d'escaliers extérieurs rapprochent cette architecture de celle du sud, dans la mouvance culturelle méridionale. Par la suite, et surtout au cours du XIXe siècle, la maison paysanne traditionnelle évolue et se transforme considérablement afin de répondre à de nouvelles exigences et d'autres modes d'exploitation. Parallèlement, l'influence du sud s'estompe au profit de celle du nord, avant que l'industrialisation ne vienne aplanir les différences régionales.
Le présent ouvrage, richement illustré, relate l'histoire des maisons rurales genevoises et de leur environnement, en multipliant les approches, qu'elles soient d'ordre typologique, économique, fonctionnel, constructif ou architectural. Il évoque l'adaptation des bâtiments aux changements économiques et sociaux intervenus entre la fin du Moyen Age et l'époque contemporaine.