Demain viendra l'aurore

Juin 1914 : Catherine épouse à vingt-deux ans, plus par estime et raison que par amour, Guillaume Andrieu, de treize ans son aîné, mais propriétaire de la grosse ferme de Laborde. En août suivant, Guillaume est mobilisé. Catherine va mener un combat héroïque pour cultiver ses terres, luttant contre les obstacles, la solitude et le découragement, tandis que la litanie des « morts au champ d'honneur » ne cesse d'endeuiller le village. La découverte d'un passé familial particulièrement trouble, mais encore de la passion amoureuse, aggraveront son désarroi. Cette femme, que l'éducation n'avait pas préparée à autre chose qu'une vie tranquille à l'ombre de son mari, saura-t-elle triompher de l'adversité ?

Une femme au destin bouleversé par la Grande Guerre

Invitée chez ses patrons, Clémence se faisait un devoir de ne pas rester assise. Elle servait, desservait, débarrassait. Mais jamais elle ne passait à côté de son homme sans l'embrasser sur la nuque, dans le cou, même sur les lèvres. Et elle s'activait, pressait le service, comme si elle cherchait à bousculer le repas trop lent pour se retrouver plus vite en sa compagnie intime.

Catherine l'observait, un peu confuse de ne pas se montrer aussi tendre que sa métayère.