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François Ier
Prince de la Renaissance
François Ier a régné plus de trente ans. À son avènement, en 1515, on le nomme : « Le gentil Roi de France, François de Valois, premier de son nom. » Le poète Clément Marot, bien en cour, emprisonné parce que soupçonné d'avoir mangé du lard en carême - et cela peut conduire au bûcher - sollicite sa grâce et l'obtient. Il salue le « Roi des Français plein de toutes bontés ».
Lorsque François Ier meurt le 31 mars 1547, sa dépouille est accompagnée à Saint-Denis, où elle sera inhumée, d'une immense brassée d'éloges. Il est le roi glorieux, le victorieux, le clément en justice, le père des bonnes lettres et saintes doctrines, le restaurateur des arts.
Les peintres - les plus grands vivent à sa cour : Léonard de Vinci, Andréa del Sarto, le Rosso, le Primatice... - le représentent majestueux, sa prestance et sa haute taille inspirant admiration et respect.
À sa disparition on mesure que la France a changé.
Son règne ne se limite pas au nom d'une bataille victorieuse - « Marignan 1515 » - ou même à la construction de châteaux comme ceux de la Loire ou de Fontainebleau. Le roi n'est pas qu'un prince de la Renaissance, sensible à la beauté. Il a saisi l'importance de cette révolution culturelle qui, à partir de l'Italie, conquiert toute l'Europe, et dont il s'efforce d'attirer les créateurs en France, ce riche royaume de quinze millions d'habitants.
Il prend place dans la lignée des grands bâtisseurs de la France, des constructeurs d'un État royal fort, au sommet duquel se trouve le roi.
Un pas de plus vers l'absolutisme a été accompli par ce « grand roi français ».