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La mixité scolaire est une supercherie. Neuf élèves sur dix sont confinés dans des établissements de second ordre, pour ne pas dire des ghettos éducatifs. Les autres pratiquent l'entre-soi. C'est cela, l'« héritocratie ».
Depuis quarante ans, les politiques publiques ont prétendu rectifier ce déséquilibre. Elles sont parvenues au résultat inverse : une minuscule élite sociale a élaboré les conditions de sa reproduction. Un système à deux vitesses s'est mis en place, conforté par toutes les décisions prises pour - prétendument - l'empêcher.
L'égalité des chances et la mixité sociale sont pourtant de l'intérêt des « bons élèves », qui ont tout à y gagner ; mais aussi de la nation, qui se suicide lentement en se privant de 90 % de ses forces vives.
Non, l'évaluation permanente des « compétences » ne prime pas la transmission des savoirs. Non, la vocation de l'enseignement n'est pas de faire garderie, de surnoter les élèves ni d'encenser le « vivre ensemble ». Et non, les pauvres ne sont pas plus bêtes que les riches.
Il est temps d'amener chaque élève au plus haut de ses capacités, par un travail assidu, des horaires et des programmes différenciés. Temps de restaurer un authentique élitisme républicain, digne d'un pays qui fut jadis l'exemple de l'efficience scolaire. Monter le niveau d'exigence, c'est élever le niveau de tout un peuple. Sans quoi nous allons droit vers une déflagration qui ne serait pas seulement scolaire.