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Que peut-on encore attendre de l'État ? Jamais, depuis le début de la crise en 2007, on n'avait observé un tel fossé entre les attentes des citoyens et la marge de manoeuvre de nos gouvernants, du fait des règles internationales, de l'endettement et des contraintes environnementales.
Dans les démocraties, les élections traduisent cette rupture avec les « élites » du pouvoir, du savoir et de l'argent. Attentes en hausse, résultats en baisse : le cocktail est explosif. Faut-il alors désespérer de l'action politique et revenir à l'État minimal et au chacun-pour-soi ? Non, car il ne s'agit plus de décider s'il faut plus ou moins d'État, répond Alain Boublil, mais, en construisant un « État-stratège », de transformer l'action publique. Celle-ci devra s'adapter au monde d'aujourd'hui, s'inscrire dans les engagements européens de la France et, grâce à sa cohérence, permettre d'atteindre les objectifs de croissance et d'emploi qui ont été fixés.
Passant au crible les capacités mais aussi les limites de l'action publique, Alain Boublil évoque ici le sauvetage de l'euro, le fardeau de la dette et le « ras-le-bol fiscal », les avatars de l'Etat-patron de Colbert à Jean-Marie Messier, le retour du complexe vis-à-vis de l'Allemagne, la « dictature du CO2 » et la révolution du gaz de schiste - mais met en garde contre les dérives de l'« État-spectacle » et les facilités de l'« État-guichet ».